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22 février 2017

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

Être en couple, mais à quel prix

©Photo : archives TC Media

AIDE SOCIALE. Le Comité femmes du Front commun des personnes assistées sociales dénonce une injustice touchant les assistés sociaux en couple ou qui sont présumées l’être.

Ces personnes sont confrontées à des choix déchirants. Est-il préférable de se séparer? De ne plus vivre dans le même logement? D’accepter de prendre son conjoint à charge même si nos revenus personnels sont minimes? -Michel Dubé

Selon cet organisme, les individus sur l’aide sociale considérés en situation de « vie maritale » subissent de lourdes pénalités financières selon les critères du ministère de l’Emploi et la Solidarité sociale, allant jusqu’à la suppression totale de leur prestation.

Michel Dubé, du groupe Action populaire Rimouski-Neigette précise que le ministère se base sur trois critères pour établir que deux personnes sont en couple.

« D’abord, le fait de cohabiter depuis plus d’un an est souvent le point de départ d’une accusation de « vie maritale ». Peu importe que les colocataires soient dans une relation amoureuse, amicale, ou partagent simplement un logement commun afin de réduire les coûts. Le ministère s’enquiert ensuite de la pratique du « secours mutuel » entre les deux suspects. Concrètement, les agents veulent savoir si les personnes s’entraident, notamment pour la préparation des repas, le partage des factures et le soutien affectif. Le dernier critère du ministère pour déclarer deux personnes en couple est la « commune renommée ». Autrement dit, les agents sont autorisés à interroger les voisins et les proches afin de déceler des indices d’une relation amoureuse. »

Toujours selon M. Dubé, si deux personnes sont accusées de « vie maritale » en étant prestataires d’aide sociale, elles recevront maintenant un seul chèque. « Le montant en sera passablement réduit comparativement aux deux prestations antérieures additionnées, les faisant ainsi basculer dans un état de pauvreté encore plus critique. Cette situation plonge les gens dans des situations inacceptables qui menacent leur intégrité », ajoute-t-il.

Action populaire Rimouski-Neigette demande au ministère de la Solidarité sociale de cesser immédiatement d’appliquer cette mesure discriminatoire qui pénalise l’entraide et demande que chaque personne ait accès à un revenu social universel garanti.

Action populaire Rimouski-Neigette est un organisme membre du Front commun des personnes assistées sociales du Québec.

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