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24 février 2017

Informer les aînés, un besoin essentiel dans Rimouski-Neigette

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

FINANCEMENT. Le Carrrefour d’informations aux aînés de Rimouski du Centre d’action bénévole (CAB) de Rimouski-Neigette traite plus de 250 appels par année, un service qui répond sans nul doute à un besoin important des aînés, selon le directeur du CAB, Bernard Poirier.

Menacé de fermeture, à l’instar des 18 CIA du Bas-Saint-Laurent et de Gaspésie, Bernard Poirier estime que le CIA de Rimouski est un service essentiel pour les aînés de la région : « Parfois sans ressource et isolés, les aînés ont de nombreuses questions, administratives, juridiques, personnelles, sociales ou en relation avec l’appareil gouvernemental. Le système devient de plus en plus complexe et certains peuvent parfois être perdus. »

Depuis 2015, le nombre de demandes d’aide à la recherche d’information est en constante progression. Selon des données de l’année 2016, le CAB a recensé que la majorité des demandes provient de femmes aînées (75 %), vivant seules, à faible revenu et dont la moyenne d’âge est 72 ans. Également, 85 % des personnes faisant appel au CIA habitent encore à leur domicile et les formulaires de demande du supplément de revenu garanti, les allocations et crédits d’impôt pour proches aidants sont les requêtes les plus fréquentes.

« Toute question nécessite des recherches, parfois une prise en charge allant jusqu’à se rendre chez les aînés pour s’assurer que l’information soit bien comprise. Plus on les aide et plus ils ont de chance de pouvoir rester à domicile », précise Bernard Poirier, directeur du Centre d’action bénévole.

Dans sa première politique sur le vieillissement, « Vivre et vieillir ensemble » en 2012, le premier ministre Jean Charest écrivait que le gouvernement avait pour intention « d’offrir aux personnes aînées les meilleures conditions possibles pour qu’elles puissent demeurer dans leur milieu de vie et contribuer pleinement au développement économique, social et culturel du Québec. » Les carrefours d’information pour aînés, créés en 2008 à partir de projets pilotes, répondaient ainsi à un besoin d’accompagnement.

Les coordonnateurs des CIA des régions de l'Est, incluant M. Poirier, déplorent qu'aucune somme ne soit attribuée pour le financement des CIA dans la nouvelle politique gouvernementale (2017 à 2022).

Le CIA réclame un financement récurrent

Le Carrefour d’information d’aide aux aînés (CIA) de Rimouski fait partie des 18 CIA de l’Est-du-Québec menacés de devoir fermer leurs portes à compter du 31 mars. En plus de déplorer cette mesure, le CIA réclame un financement récurrent pour pérenniser ce service. « Il faut arrêter de voir les CIA comme des projets temporaires. L’information brute, les aînés peuvent la trouver dans le bottin, sur Internet, partout. Mais il faut la vulgariser. Le CIA s’assure que l’information est bien comprise, et assure un suivi », indique M. Poirier.

M. Poirier explique que le CIA de Rimouski a besoin de 40 000 $ pour fonctionner : « Nous sommes subventionnés aux deux tiers par le gouvernement et près d’un tiers du financement provient de la Ville de Rimouski, notre partenaire. »

Avec la disparition des Conférences régionales des ÉluEs, les CIA ont perdu des interlocuteurs qui pouvaient les représenter auprès du gouvernement, explique M. Poirier : « Aujourd’hui, nous passons directement par le Secrétariat aux Aînés, qui dépend du Ministère de la Famille du Québec. Malheureusement, le Secrétariat a une vision plus large et prend ses décisions en fonction des besoins de tous les CIA de la province. »

Cela pourrait justifier cette décision du gouvernement de ne pas renouveler le financement alloué aux CIA, selon M. Poirier. « Ici, au Bas-Saint-Laurent, ces services sont essentiels, du fait, entre autres, que nos aînés se trouvent parfois dans des zones éloignées de tout service. Une problématique qui ne se retrouve pas dans de grands centres ou d'autres régions, donc on imagine que dans certaines régions, les CIA sont peut-être moins essentiels.»

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