Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

29 mars 2017

Les changements climatiques bouleversent nos aires protégées

©Photo Ressources naturelles Canada

DÉPLACEMENT DU CLIMAT. Une étude dévoilée récemment révèle que les changements climatiques en cours risquent de compromettre l'efficacité des aires protégées du continent nord-américain, et l'Est du Québec n'y échapperait pas.

La recherche, menée par un groupe d'experts de différents pays, se penche sur l'efficacité des zones protégées à conserver la biodiversité des espèces rares, des communautés biologiques et des écosystèmes. Les climats auxquels ont été habituées ces zones dans les dernières décennies pourraient se déplacer à l'extérieur des aires protégées et ainsi compromettre l'avenir d'espèces de plantes et d'animaux.

La communauté de plantes et d'animaux auxquels on était habitué, ces derniers 100 ans, va changer -Marc-André Parisien

« On parle d'un déplacement du climat. Il y a des espèces qui vont perdurer et rester sur leur site actuel et d'autres ne pourront pas. Certaines espèces plus sensibles n'auront pas le choix de se déplacer avec le climat. Si ce climat finit par se retrouver sur l'île de Montréal ou dans le bassin de Los Angeles, il y a peu d'espoir pour la conservation », indique l'un des signataires de l'étude, le chercheur scientifique au Centre de foresterie du Nord à Ressources naturelles Canada, Marc-André Parisien.

Dans l'Est du Québec

Selon M. Parisien, les secteurs plus au nord et à l'est du continent seraient davantage exposés à ce phénomène. Les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie y sont évidemment concernées. « Si on regarde les parcs plutôt emblématiques du Saguenay, de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent, ce sont des climats qui risquent de se retrouver, dans 100 ans, très loin des sites actuels. Quand je dis très loin, c'est plus de 1 000 km. Les changements climatiques, c'est dans le nord que ça se passe. »

Le chercheur observe que dans certains parcs du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, le climat se déplacera d'une autre zone protégée à l'autre, « ce qui est quand même une bonne nouvelle ». Dans plusieurs cas, des parcs verraient leur climat traverser le fleuve et gagner la rive nord.

« Il faut dire que des climats du sud vont migrer aussi vers le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. Les parcs ne se videront pas de leurs espèces. La communauté de plantes et d'animaux auxquels on était habitué, ces derniers 100 ans, va changer », soutient Marc-André Parisien.

Bien qu'il n'y ait pas de solution claire pour contrer ce phénomène, les informations contenues dans cette étude peuvent éventuellement guider les actions nécessaires en matière de conservation et de restauration, dans le cas de déplacements rapides de climats. « C'est une première étape. Ça nous permet aussi d'établir des priorités. Quelles sont les espèces les plus sensibles? Sur quelles espèces ont aimerait se concentrer? Qu'est-ce qu'on peut faire pour mitiger les effets négatifs ou s'adapter aux changements? Il faut commencer à se donner des options. On sait que le climat change, mais c'est bien de mesurer ces changements-là », ajoute M. Parisien.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média