Solidaires pour ceux qui souffrent d’insuffisance rénale

Kevin Bélanger a livré un témoignage très touchant avant d’entreprendre la marche de 5 km avec tous les participants. Lui qui souffre d’insuffisance rénale a aussi souligné les efforts fournis par sa famille et l’équipe médicale de la région. « Le plus souffrant, c’est que les gens qui ne connaissent pas l’insuffisance rénale ne le voit pas. Qu’est-ce qu’il y a de plus difficile ? C’est d’expliquer à ses enfants pourquoi papa va encore à l’hôpital, pourquoi il ne va pas travailler comme les autres papas. Ça fait 100 fois plus mal que n’importe quel traitement ou crampe que je peux avoir. Savez-vous à quel point que le soutien du cœur que vous nous apportez est important ? Aujourd’hui, pour nous les insuffisants rénaux, c’est quelque chose d’incroyablement puissant et riche. Merci ! »

Louise Otis, infirmière-assistante au département d’hémodialyse à l’hôpital de Rimouski côtoient ces gens qui deviennent une deuxième famille avec le temps. « On a 62 clients qui viennent 3 à 4 fois par semaine. Les traitements durent environ 5 h. Notre département est ouvert les lundis, mercredis et vendredis, de 7 h 15 à 23 h 30. Nous avons trois soirées pour accommoder les travailleurs et les étudiants. Et une cinquantaine de personnes qui souffrent d’insuffisance rénale prennent leur traitement à la maison. Une madame m’a dit un jour : « Mon père passait quasiment plus de temps avec vous qu’avec maman. » On s’attache à eux. Ils doivent faire un deuil de leur travail, de l’alimentation, de ce qu’ils boivent, de leurs activités. Ce n’est pas facile. » Il y a aussi la greffe ? « Effectivement, le temps moyen d’attente pour une greffe est d’environ trois ans et demi. »

Les présidents d’honneur, les pharmaciens Eric St-Pierre et Marc Côté, sont sur la première ligne. Ils remarquent tous les deux que depuis quelques années, ils doivent faire beaucoup d’ajustements.  « Notre fonction est de s’assurer que les médicaments soient bien ajustés à la condition des reins », explique M. Côté. « On vérifie l’état de ses reins, on recalcule la médication, on appelle le médecin », ajoute M. St-Pierre.

Lors de la première Marche du rein à Rimouski, l’organisation avait amassé plus du double de l’objectif fixé à 5 000 $. Cette année, avant que l’activité n’ait lieu, 70 % de l’objectif était amassé. L’objectif est fixé à 10 000 $. L’organisation, composée des deux pharmaciens et présidents d’honneur, Eric St-Pierre et Marc Côté, qui ont remis 4 000 $, est confiante.