Une année record pour les producteurs forestiers

FORÊT PRIVÉE

©Photo Médialo – Véronique Bossé

Maurice Veilleux, le président du SPFBSL (à gauche) et le directeur général du SPFBSL, Stéphane Forest.

Le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent (SPFBSL) présente le bilan de l’exercice financier de l’année 2023, qui a été une année record, alors que les producteurs forestiers de la forêt privée ont livré un volume de bois, toutes essences confondues, de 1 314 999 mcs, une augmentation de 8,6 % par rapport à l’an dernier.

En valeur monétaire, cela représente 105 800 000 $ par rapport à 96 525 140 $ en 2022.

Tandis que les budgets d’aménagement ont nécessité plusieurs rencontres qui n’auront pas été vaines, le Syndicat attend toujours de connaître le pourcentage du budget qui sera attribué au Bas-Saint-Laurent à la suite de l’annonce d’une somme de 147 M$ sur 5 ans pour la forêt privée au Québec, dans le cadre du dépôt du budget Girard le 12 mars 2024.

« Je pense que c’est une super victoire, parce qu’il va y avoir de la fluidité dans les budgets d’aménagements pour les cinq prochaines années. C’est quelque chose que nous n’avions jamais vu depuis le début de l’aménagement », mentionne le président du SPFBSL, Maurice Veilleux.

La Table de réflexion sur l’avenir de la forêt, qui se déroulait le 13 février au Bas-Saint-Laurent, a interpellé le Syndicat qui a présenté un mémoire à la ministre et députée Maïté Blanchette Vézina.

« Le Syndicat croit que les solutions doivent être régionalisées et les budgets adaptés en conséquence. Nous en avons profité pour faire part de notre point de vue à la ministre. De plus, nous l’avons informée que l’aménagement des forêts feuillues mixtes devrait être priorisé. Notre région a une particularité, celle d’avoir des usines qui achètent et transforment les feuillus », précise monsieur Veilleux.

La Cellule d’urgence bois de sciage résineux, créée à la demande des producteurs forestiers en 2021, a aussi nécessité beaucoup de travail. Une entente sur un prix minimum avec le Groupe Lebel a finalement été conclue. Celle-ci protègera les producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent en cas de flambée des prix, comme en 2021 et 2022. Elle est aussi considérée comme un avancement dans la mise en marché du bois de sciage.

« Nous avons confiance que nous pourrons faire évoluer la mise en marché du bois de sciage sur d’autres plans avec les scieurs, notamment sur le délai de paiement et les prix payés aux producteurs », indique le nouveau directeur général du SPFBSL, Stéphane Forest.

Rappelons que la mise en marché du bois de sciage volontaire a connu une augmentation de 27 %, pour un volume de 52 869 m3s en 2023, comparativement à 41 610 m3s en 2022. Les bois sont livrés tant aux usines de la région, qu’à celles de l’extérieur. Le modèle d’affaires de la mise en marché volontaire des bois de sciage est, selon monsieur Forest, équilibré et sert à trouver le meilleur prix aux producteurs tout en respectant les approvisionnements des usines de la région.

Par ailleurs, au courant des prochains mois, le Syndicat devra travailler sur l’arrivée de la nouvelle norme de zéro déforestation et sans dégradation de la forêt après le 31 décembre 2020, adoptée par l’Union européenne laquelle entre en vigueur le 1er janvier 2025, en principe. Concrètement, la provenance des bois récoltés pour les usines devra permettre d’identifier le numéro de lot au cadastre au Québec, en plus de l’adresse du propriétaire du bois. Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts travaille actuellement ce dossier.

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