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20 juillet 2017

La tordeuse étudiée dans la Réserve faunique de Rimouski

©Photo TC Media – Jean-Philippe Langlais

PAPILLONS. Une équipe de chercheurs scientifiques du Centre de foresterie des Laurentides de Ressources naturelles Canada étudie présentement le phénomène de migration des papillons de tordeuse de bourgeons de l'épinette dans la Réserve faunique de Rimouski.

Alors que l'épidémie de tordeuse sévit toujours dans la région, les chaudes nuits de juillet se veulent propices à la migration de masse des papillons. Les chercheurs ont installé des pièges à phéromones afin de capter les insectes et ainsi évaluer les populations adultes. Cet équipement a été conçu lors de la dernière épidémie et rend aujourd'hui de bons services aux scientifiques.

La tordeuse des bourgeons de l'épinette et l'un des insectes les plus étudiés. -Yan Boulanger

Dans les dernières années, ce type de phéromones a été testé pour tenter de contrôler les populations de tordeuse et empêcher les mâles de se reproduire. La migration des papillons est toutefois venue contrecarrer l'efficacité de ce procédé. Les chercheurs ont ainsi pu étudier l'impact de ces déplacements. « On essaie de comprendre cet aspect du comportement qui est difficile à étudier. Plus on s'y met ensemble, plus on va peut-être finir par comprendre d'où elles viennent et où elles veulent s'en aller », explique la chercheure scientifique, Johanne Delisle.

Tordeuse

©Jean-Philippe Langlais - Le Laurentien

Une nuit de récolte de papillons de tordeuse. Les insectes ont été captés dans pièges à phéromones.

Avancées scientifiques

Les recherches qui ont été menées lors de la dernière épidémie de tordeuse ont permis de développer des outils, des méthodes et des connaissances qui sont aujourd'hui bien utiles pour mieux comprendre cet insecte. C'est d'ailleurs la première fois que la tordeuse est étudiée depuis le tout début de l'épidémie.

« Il y a beaucoup de travaux de recherche qui ont été réalisés lors des épidémies antérieures et la tordeuse des bourgeons de l'épinette et l'un des insectes les plus étudiés. À la dernière épidémie, dans les années 1970-1980, nous n'avions pas la technologie pour analyser de grandes bases de données. On n'avait pas accès aux imageries des radars météo. On est beaucoup plus en mesure de quantifier et de caractériser ces vols de migration qui semblent être très importants dans la propagation de l'épidémie », indique le chercheur scientifique Yan Boulanger.

Des méthodes d'intervention hâtive sont testées au Nouveau-Brunswick, dans le but de restreindre la défoliation. Bien qu'il soit trop tard pour le Québec, cette option pourrait être envisagée pour la prochaine épidémie.

Actuellement, au Québec, seul l'insecticide biologique BTK (aussi développé lors de la dernière épidémie) peut être utilisé pour combattre la tordeuse. De nouvelles stratégies sont d'ailleurs envisagées afin de maximiser l'efficacité de cette lutte.

« Il y a des stratégies testées par la Société de protection des forêts contre les insectes et maladies qui fonctionnent relativement bien. Plutôt que d'arroser chaque année les mêmes peuplements, on va arroser une année sur deux donc on peut faire des rotations, couvrir un plus grand territoire et protéger plus d'arbres », précise le chercheur scientifique du Centre de foresterie des Laurentides de Ressources naturelles Canada, Christian Hébert.

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