Le pont couvert de Saint-Anaclet est remplacé par un nouveau pont

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Le pont couvert situé sur le 2e rang Est de Saint-Anaclet a été retiré de son emplacement actuel. Il sera remplacé par un pont pouvant soutenir des charges de plus de 5 tonnes, un projet émanant du milieu depuis près de quatre années et piloté par le ministère des Transports (MTQ) du Québec.

Le maire de Saint-Anaclet-de-Lessard, Francis St-Pierre explique que le pont couvert ne répondait plus aux besoins du milieu depuis plusieurs années : « La machinerie agricole était trop lourde et encombrante. Aucune moissonneuse-batteuse ou aucun épandeur à fumier ne pouvait y passer. Le MTQ, qui assure les travaux du nouveau pont et le transport de pont couvert jusqu’à son nouvel emplacement, nous a assuré que le nouveau pont n’aurait pas de limitations. D’ici début novembre, les travaux devraient être achevés. »

La Municipalité aurait souhaité que le pont couvert reste au-dessus de la rivière et jouxte le nouveau pont, mais le maire indique que cela aurait entraîné de trop lourdes dépenses : « Il aurait fallu que nous versions 600 000 $, doublant la dette municipale, qui est de 680 000 $. Nous ne pouvions pas demander à nos résidents un tel effort. Et le MTQ était prêt à faire des efforts pour sauver le pont, mais pas à cette hauteur-là. »

De son côté, la Corporation du patrimoine de Saint-Anaclet se réjouit que cette étape soit enfin franchie dans le projet de mise en valeur du pont couvert : « Le MTQ s’est engagé à déplacer le pont en vue de sa conservation. Cela fait près de quatre années que nous travaillions sur le projet. Avant que le pont puisse rejoindre son lieu définitif, la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) devra, entre autres, donner son autorisation, puisqu’il s’agit d’une zone agricole dont le zonage devra être modifié », explique Lucien Roy, ex-président de la Corporation.

Le pont couvert a été construit aux alentours de 1898, selon la Corporation du patrimoine, alors que le Québec comptait une multitude de ponts couverts. «À l’époque, les équipements de machinerie agricole qui le franchissaient n’étaient pas aussi lourds et encombrants, il s’agissait de simples de chevaux, de charrettes. Jusqu’à aujourd’hui, les agriculteurs devaient, lorsque la rivière était haute, faire un détour de près de 15 kilomètres, ce qui représente énormément de dépenses si l’on pense à la période des foins seulement. »

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