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20 octobre 2017

Deux candidats à la mairie de Rimouski soulèvent des questions de conflits d’intérêt

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Le candidat à la mairie de Rimouski, Djanick Michaud, dénonce ce qu’il qualifie d’apparence de conflits d’intérêt entre les organisateurs du débat de lundi soir, soit la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette (CCIRN) et la Jeune chambre de Rimouski.

M. Michaud estime que de possibles conflits d’intérêt pourraient avantager certains candidats au détriment d’autres. « L’agent officiel du candidat Marc Parent, Richard Ste-Croix, travaille chez Management MB4, firme dans laquelle il est associé avec François Dumont, président de la CCIRN. D’autre part, deux membres de l’exécutif de la Jeune Chambre sont affichés en tant que membres de l’équipe du candidat Pierre Chassé. »

Le candidat souhaite, par voie de conséquence que les questions du débat soient rendues publiques et soient divulguées aux quatre candidats : « Les questions des autres débats ont toutes été divulguées. Or ici elles sont gardées secrètes. Pour dissiper tout soupçon de la population que les questions pourraient être remises à deux des quatre candidats avant le débat, j’encourage vivement la CCIRN à divulguer les questions du débat du 23 octobre »

M. Michaud ne s’est pas encore prononcé sur sa présence au débat : « On avisera en temps et en lieux. »

En début d’après-midi, un deuxième candidat, Gilles Thériault a annoncé par voie de communiqué son intention de ne pas participer à ce débat qu’il a qualifié d’« interrogatoire électoral à saveur économique » : « Nous sommes informés que la Jeune Chambre de Commerce a déjà pris position, favorisant le candidat Pierre Chassé, par la voix de deux de ses administrateurs, laquelle Jeune Chambre apporte son soutien administratif envers ce candidat, nous estimons que la Jeune Chambre de Commerce n’est pas impartiale et pourrait même favoriser le candidat de son choix en l’informant des questions au préalable, situation déjà vécue antérieurement. »

Réactions des deux organisations concernées

François Dumont a expliqué que du côté de la CCIRN, on a souhaité garder les questions secrètes pour assurer une certaine spontanéité au débat : « Pour moi c’est important que tout maire puisse répondre spontanément à des questions économiques. Nous avons eu une rencontre avec les quatre candidats pour expliquer l’organisation du débat. Mais pour montrer notre bonne foi, nous allons divulguer les questions aux candidats et aux médias à 16 h aujourd’hui. Ce sont des questions générales, il n’y a pas de piège et les candidats auront 10 minutes au début, chacun, pour expliquer leur plateforme. Nous dévoilons également le nom du modérateur, qui est jacques Montpetit, animateur et journaliste de Radio-Canada. Ce serait dommage d’annuler le débat. L’important et que cela se passe et que les citoyens puissent bien comprendre le programme de chacun. »

Concernant l’apparence de conflits d’intérêt, M. Dumont ajoute qu’il n’a pas été impliqué dans l’organisation du débat et des questions : « Lorsque j’ai su, il y a environ deux semaines que M. Ste-Croix était l’agent officiel de M. Parent, je me suis immédiatement retiré de toute organisation du débat. Avant la campagne électorale, nous avons pris soin de dire à nos administrateurs, et la Jeune chambre a fait de même, de faire attention aux actes qu’ils poseront durant la campagne. Mais je ne peux pas être dans la peau de tous nos administrateurs. On essaie de prôner la neutralité et le côté apolitique de la chose. » M. Dumont précise ne pas souhaiter le retrait de la Jeune chambre du processus : « C’est l’histoire de deux à trois administrateurs, on les a donc mis de côté. »

De son côté, la Jeune Chambre a réagi en affirmant connaître les affinités politiques de ses membres mais en ayant pris soin de les écarter du processus d’organisation du débat : « Les deux personnes nommées par M. Michaud n’ont pas fait partie du comité organisateur, qui est un comité neutre et apolitique. Selon ce qui avait été organisé et expliqué aux candidats, il y aura huit questions, envoyées par nos membres, qui ont été présélectionnées et retravaillées. Chaque candidat répondra à deux questions tirées au hasard le soir de l’événement. Auparavant, les candidats auront chacun des minutes allouées pour présenter les faits saillants et économiques de leur plateforme électorale », explique Patrice Poliquin, président de la Jeune Chambre de Rimouski.

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