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26 septembre 2023

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

Des aménagements retravaillés pour le pavillon de médecine vétérinaire

L’Université du Québec, campus de Rimouski.

©Photo : Journal Le Laurentien – Charles Lepage

L'Université du Québec à Rimouski.

L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) présente de nouveau les changements apportés au plan d’aménagement de son pavillon de médecine vétérinaire, depuis son dévoilement en février.

Des aménagements retravaillés pour le pavillon de médecine vétérinaire

©Gracieuseté de l'Université du Québec à Rimouski

Le plan d'avant.

L’administration de l’UQAR indique avoir fait parvenir à la communauté étudiante en juin 2023, un courriel détaillant ces modifications, puis l’avoir renvoyé quelques semaines après le début de la session d’automne 2023, afin que tous soient au courant du projet comme il est conçu actuellement.

Parmi les modifications les plus marquantes, on compte une conservation plus importante de l’espace vert qui se trouve devant le préau.

« On va déplacer la voie de circulation, en se servant de celle qui est déjà existante, en passant dans le stationnement de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER). Ça va y réduire le nombre de cases de stationnement disponibles, en passant dans un endroit qui est beaucoup moins boisé et qui est aussi en pente, donc beaucoup moins utilisées », expliquait en conférence de presse le vice-recteur aux ressources humaines et à l’administration à l’UQAR, Benoit Desbiens.

Ces changements sont d’ailleurs illustrés dans le schéma de relocalisation fourni par l’UQAR.

Des aménagements retravaillés pour le pavillon de médecine vétérinaire

©Gracieuseté de l'Université du Québec à Rimouski

Le nouveau plan.

« Les éléments ne sont pas tous inclus dans le projet, mais ça démontre qu’on réfléchit à travailler toutes nos voies de circulation pour toujours intégrer piétons et cyclistes. »

L'enjeu des arbres

Dans ce qui aurait été présenté à la communauté en février, l’administration de l’UQAR stipulait que le pavillon serait implanté sur des espaces asphaltés en grande partie, qu’aucun espace de stationnement ne serait ajouté, que 15 arbres seraient relocalisés puisque leur taille le permet et que 50 nouveaux arbres seraient plantés pour compenser la coupe des douze arbres qui ne peuvent être relocalisés en raison de leur taille.

Selon les nouvelles informations datant de juin, il serait question de déplacer 26 arbres, d’en couper 15 et d’en planter 60.

« Pour les arbres coupés, nous avons fait des recherches pour trouver des organismes, donc on s’est assuré qu’une réutilisation du bois d’œuvre serait faite. Lors de leur coupe, nous avons constaté qu’il y avait certaines traces de l’agrile du frêne et de fourmis charpentières, donc nous avons respecté toutes les règles en ce sens, de ne pas transférer ce bois à une superficie plus grande que 25 kilomètres, afin d’éviter la propagation possible de ces insectes », ajoute monsieur Desbiens.

Il est également indiqué que la zone de chantier a été réduite au minimum requis pour protéger le plus d’arbres possible.

Une première cohorte dès l’automne prochain

Finalement, il a été présenté que le niveau 400 de l’aile C de l’UQAR serait réaménagé comme locaux transitoires, afin d’accueillir la première cohorte d’étudiants de médecine vétérinaire dès la session d’automne 2024.

Les étudiants disent déplorer le manque de transparence

L’Association générale étudiante du campus de Rimouski de l'UQAR (AGECAR) a voté une semaine de grève, du lundi 25 septembre au jeudi 28 septembre pour protester contre ce qu’elle estime être un manque de transparence de la part de l’Université.

« On trouve que l’UQAR a manqué de transparence dans les informations qu’elle nous a données par rapport à la construction du pavillon de médecine vétérinaire. L’UQAR se défend en disant avoir tenu une consultation avec les étudiants et les étudiantes, mais au moment où cette consultation a été partagée, elle a été partagée sous forme de séance d’informations et non pas comme une consultation. Également, dans son propre comité d’appui à sa politique environnementale – que d’ailleurs l’Université ne respecte pas – il y a eu de la confusion par rapport aux informations qui ont été données, puisque le président de ce conseil est également la personne qui gère la construction du pavillon de médecine vétérinaire », explique l’étudiante de première année au baccalauréat en administration, Clara Comeau, qui ne fait pas partie de l’AGECAR, mais qui est impliquée dans la mobilisation.

« On aimerait qu’il y ait plus de consultation avec la communauté étudiante sur les gros projets à venir, ce que nous n’avons pas eu pour la construction du pavillon de médecine vétérinaire, puisqu’il y a simplement eu une courte séance d’informations, très peu publicisée. C’est l’une de nos demandes pour la suite des choses : que l’Université reconnaisse que la construction du pavillon ne respecte pas la politique environnementale, ce qui est un non-sens face à la crise climatique. On veut aussi plus de transparence à l’avenir. C’est quand même notre campus, nous avons aussi notre mot à dire », estime Clara Comeau, également détentrice d’un baccalauréat en biologie.

« On aurait aimé que l’UQAR considère l’un des plans alternatifs, pour construire le pavillon sur un espace de stationnement et ainsi encourager le transport actif et éviter de construire sur un espace vert. »

Ainsi, malgré les changements apportés au plan de construction initial, l’étudiante raconte que ce ne sont pas les modifications que souhaitaient les étudiants et les étudiantes qui se mobilisent.

« Ce n’est pas vraiment une amélioration, puisqu’au final, l’emplacement du pavillon de médecine vétérinaire n’a pas changé. »

Des mesures compensatoires exigées

Finalement, Clara Comeau explique que des négociations prendront place directement avec l’Université pour exiger des mesures compensatoires à la construction du pavillon de médecine vétérinaire.

« On veut que l’école reconnaisse que la construction de ce pavillon ne respecte pas la politique environnementale. On veut aussi que l’Université pose des actions concrètes et résilientes pour lutter contre les changements climatiques. »

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