02 février 2017

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©Photo TC Media - Pierre Michaud

Loin de paniquer malgré ce chiffre inquiétant, comme d'autres, le porte-parole national de l'APCHQ, François-William Simard, aussi vice-président développement stratégique et communications, procède à une tournée provinciale en ce début d'année, pour recueillir les réflexions de ses membres et tenter de trouver des solutions pour contourner la crise qui s'annonce. La baisse des mises en chantier prévue pour le Québec est de 18 % et elle atteint même presque 30% dans certaines régions.

« Il faut être réaliste mais pas alarmiste. L'année 2017 s'annonce difficile. Le phénomène de la baisse des mises en chantier est attribuable au resserrement des règles pour les prêts hypothécaires effectué en octobre dernier, par le gouvernement fédéral. Il est plus difficile maintenant de se qualifier pour obtenir un emprunt. On doit démontrer qu'on peut faire face à une éventuelle augmentation des taux d'intérêt. La mesure a été prise en raison des sursauts du marché en Colombie Britannique. Si on est à 2,69% de taux actuellement. Il faut être capable de se qualifier aussi pour 4,5 % ou quelque chose du genre. Il y aura forcément moins de mises en chantier. »

Rénovation

Depuis 2010, les mises en chantier à Rimouski ont baissé de 71 %! Mais les entrepreneurs peuvent se tourner vers la rénovation, où différents programmes de crédits fiscaux très populaires existent. Dans l'Est du Québec, la rénovation a augmenté de 13 % entre 2012 et 2015, dans l'Est du Québec, pour 326 M$ d'investissement. Et comme TC Media le signalait la semaine dernière, si Rimouski a connu une bonne année 2016 en construction, c'est avant tout grâce à la rénovation.

« Il faut s'adapter pour passer au travers une mauvaise période. Nous avons cependant une requête à faire aux gouvernements. Les crédits d'impôts sont utiles à l'industrie, pour la rénovation résidentielle, mais il faudrait les étendre à la rénovation des logements, car en général, le parc de logements du Québec est en décrépitude », conclut M. Simard.