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19 avril 2017

« La sortie de Donald Trump est paradoxale» - Marcel Groleau

Exportation de lait

Marcel Groleau

©Archives - Le Laurentien

Présent à Rimouski pour participer à une assemblée du conseil d’administration de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, le président de la Confédération de l’UPA du Québec, Marcel Groleau, qualifie la sortie du président américain, Donald Trump, de paradoxale.

« Sa déclaration est en contradiction avec la situation. Nous n’exportons pas de produits laitiers aux États-Unis. Les surplus de production au Wisconsin ne sont pas attribuables au Canada, mais bien plus à la surestimation qui a été faite du marché chinois. Par ailleurs, il ne peut pas accuser le gouvernement canadien dans le dossier du lait diafiltré, car ce dernier n’est pas intervenu du tout dans ce dossier. Ce sont plutôt les producteurs laitiers du Canada qui se sont entendus avec les transformateurs afin qu’ils cessent d’utiliser ce produit. On ne peut pas blâmer la gestion de l’offre pour ce problème, car ce produit n’y est même pas assujetti. En fait, le président Trump nous reproche de faire ce qu’il prône lui-même, soit de mettre en place des mesures protectionnistes. Il cherche un bouc émissaire pour ses problèmes. Il y a une surproduction mondiale de lait, ce qui créée un bouchon et les transformateurs ne veulent plus acheter de lait. On n'inonde pas le marché américain. En agriculture, le libre-échange ne doit pas exister. Je me rends au Wisconsin la semaine prochaine pour leur parler de la situation. C’est sûr que ça crée de l’incertitude», explique-t-il.

Des craintes, mais pas dans le lait

M. Groleau estime que les propos du président américain peuvent soulever des craintes pour des producteurs canadiens et québécois, mais pas nécessairement aux producteurs laitiers. « Les États-Unis représentent le marché le plus important pour nos producteurs de porcs, de sirop d’érable et de légumes. L’imposition de mesures protectionnistes chez nos voisins du sud pourrait avoir de graves conséquences», indique-t-il.

Pour ce qui est du lait, le système de gestion de l’offre permet de produire selon la demande du pays. « Les États-Unis voulaient entrer au Canada par le biais du lait diafiltré, mais une décision entre les producteurs et les transformateurs incitent ces derniers à prioriser des protéines laitières canadiennes et, de toute façon, le lait diafiltré n’est pas inclus dans la gestion de l’offre», ajoute le président du Syndicat des producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent, Gabriel Belzile.

« Les surplus sont énormes au Wisconsin. Leur système manque de régulation. Les transformateurs ne veulent plus acheter le lait. Ce problème n’a rien à voir avec notre gestion de l’offre», lance-t-il.

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