Guy Caron mise sur la création d’un revenu de base pour tous

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COURSE À LA CHEFFERIE. Le député de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Guy Caron, se lance dans la course à la direction du Nouveau parti démocratique (NPD). Le premier engagement de sa course à la chefferie, axée sur le thème d’une économie progressiste et durable, est la création d’un revenu de base.

Après mûre réflexion, le député néo-démocrate se lance officiellement dans la course aux côtés, pour le moment, de deux adversaires, Peter Julian, député de New Westminster-Burnaby, en Colombie-Britannique et Charlie Angus, député de Timmins Baie-James. « Ce qui m’a convaincu, ce sont les besoins que j’ai vus pour le Québec et le Canada. Je concilie cela avec l’expertise que j’ai, comme économiste et comme personne qui a travaillé d’un bout à l’autre du Canada dans diverses organisations. »

À sa connaissance, c’est la première fois qu’un député de la région se présente à un poste de direction d’un parti fédéral : « Un des gros avantages est que j’ai passé la moitié de ma vie à Rimouski mais j’ai aussi passé l’autre moitié dans les grands centres urbains, j’ai une connaissance de la réalité des milieux ruraux et urbains. »

Le député ne cache pas qu’il devra passer moins de temps dans sa circonscription : « Au lieu d’avoir 39 municipalités à visiter, j’aurais 338 circonscriptions à visiter, mais j’essaierai de revenir à Rimouski et dans ma circonscription le plus souvent possible », précise-t-il.

Deux défis principaux

Guy Caron bâtit sa campagne autour de deux défis principaux, la lutte aux inégalités économiques et aux changements climatiques : « Ce sont les deux défis autour desquels vont tourner mes engagements, que je vais dévoiler dans les prochains jours. »

La pierre angulaire de sa campagne de 216 jours qui s’amorce aujourd’hui sera un plan économique qu’il qualifie d’ambitieux : « Je veux m’assurer que personne ne soit laissé pour compte en construisant une économie durable et progressiste. La première brique de ma politique économique est la création d’un revenu de base pour que tous les Canadiens puissent subvenir à leurs besoins de base. J’en fais une promesse fondamentale. »

Quant à la question du Québec, M. Caron concède que la province peut jouer un rôle-clé lors des élections de 2019, mais qu’un bon leader se doit de comprendre les réalités de chaque région : « On a une bonne base au Québec avec 25 % des votes lors de la dernière élection, et 16 excellents députés, mais on aura aussi à gagner une base au niveau des députés à Toronto et dans l’Atlantique, où on a perdu nos députés. »

Des appuis au Québec et ailleurs

M. Caron a conscience qu’il devra travailler à redorer le blason du NPD, qui a perdu quelques plumes lors de la dernière campagne électorale : « C’est parce que nous avons posé la mauvaise question aux Canadiens, dit-il, nous aurions dû leur demander quel type de changement ils espéraient et non s’ils espéraient du changement. C’est ce que les Libéraux ont fait. Aujourd’hui, tout le travail qu’on fait contribue à redorer le blason. Grâce à nos députés, nous allons pouvoir construire cette nouvelle force. »

M. Caron reste confiant de pouvoir trouver des appuis autant dans sa circonscription, dans son caucus, qu’au Québec et ailleurs : « J’ai déjà plusieurs appuis, au sein du caucus néo-démocrate et à l’extérieur. Je les dévoilerai en temps voulu au fil de la campagne ».

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