02 janvier 2017

Partager sur les réseaux sociaux

Comment peut-on se concentrer sur une démarche personnelle, quand on peine à obtenir les besoins humanitaires de base ? -Pierre Chassé

Le représentant du district Terrasse Arthur-Buies a eu l'occasion de côtoyer des jeunes adultes en difficulté ces dernières années et se préoccupe particulièrement du sort de ceux qui vivent dans des logements mal conçus et/ou mal entretenus. Il confirme qu'on lui a rapporté de nombreux endroits où les logements sont insalubres. Les six cas relevés par TC Média font état de saleté, de moisissure, d'installations électriques déficientes voire dangereuses, de plomberie défectueuse, de chauffage défectueux et tutti quanti.

Pierre Chassé a l'intention de favoriser, notamment en intervenant auprès des instances et comités concernés dès la fin janvier, l'organisation d'une campagne de sensibilisation auprès des propriétaires de logements. « Une forme de campagne d'information et non de répression, tout en rappelant que les locataires ont aussi des responsabilités. Une chose me frappe particulièrement quand je pense aux jeunes, c'est qu'ils sont vulnérables, un peu comme les aînés. Comment peut-on se concentrer sur une démarche personnelle, quand on peine à obtenir les besoins humanitaires de base ? », s'interroge M. Chassé.

Fortement préconisé

« Je suis un ardent défenseur de la mission d’organismes communautaires de terrain comme Je Raccroche et comme le Carrefour Jeunesse-emploi (CJE). Il faut continuer de soutenir les jeunes et des logements de qualité sont une condition de succès. La collaboration des propriétaires est fortement préconisée dans cet effort collectif. En bout de ligne, une conscientisation plus générale est souhaitable de la part de tous », renchérit le conseiller Chassé.

Il faut rappeler que Rimouski a un code et un comité du logement. D'autre part, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et le Comité logement Rimouski-Neigette (CLRN) ont réalisé l'an dernier une enquête qui démontrait que le tiers des locataires de Rimouski, soit 2 675 ménages, versaient plus de 30 % de leur revenu en loyer. De ce nombre, 1 145 consacraient plus de 50 % de leur revenu au loyer et 485, plus de 80 %.