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03 novembre 2017

Le Bas-Saint-Laurent comme laboratoire d’un vaste projet de recherche sur les aînés

Deux chercheurs québécois, Anne-Marie Séguin, directrice de l’équipe VIES (vieillissement et exclusion sociale) à l’Institut national de recherche scientifique (INRS) et Patrik Marier, directeur du Centre d’expertise en gérontologie sociale (GREGÈS), ont débuté un vaste projet de recherche de trois ans qui prendra le Bas-Saint-Laurent comme laboratoire. 

Invités par le député de Rimouski Harold LeBel, les chercheurs ont participé hier (jeudi) à une journée de réflexion à Rimouski avec plusieurs organismes communautaires visant à la défense des aînés. Les deux chercheurs ont également présenté le bilan du colloque « Impacts de l’austérité sur les conditions de vie et de santé des personnes âgées » qui a eu lieu à Montréal au printemps dernier.

L’Appui pour les proches aidants d’aînés au Bas-Saint-Laurent y expliquait, entre autres, que le vieillissement accéléré de la population dans la région par rapport au reste du Québec entraine de nombreux défis particuliers, accentuant notamment la pression pour les proches aidants dans la région. « L’hypothèse qu’on a pour le Québec, c’est que les politiques ont toujours un délai de réaction, il y a des changements dans les territoires, mais c’est plus long pour que l’offre de services réponde aux réels besoins. Il y aurait toujours un décalage, et nous souhaitons que ce décalage soit plus court pour répondre plus vite aux problèmes des populations qui sont changeantes », explique Mme Séguin.

Zoom sur le Bas-Saint-Laurent

Leur projet de recherche se nomme PASOLO (Personnes âgées et solidaires locales). Il consiste à étudier et comparer la façon dont les politiques québécoises et françaises à l’égard des personnes âgées et les services sociaux et médico-sociaux tiennent compte des spécificités locales. « On va faire des « zoom » sur certaines régions, comme le Bas-Saint-Laurent. Ce qui nous intéresse c’est l’articulation entre les politiques nationales, les façons d’opérer des agences locales, du communautaire, et le soutien aux personnes âgées privé, par la famille ou les voisins. On va voir comment il est possible d’alléger ce support par la famille, en amenant les acteurs communautaires en étant financés correctement et de nouvelles politiques ou mesures politiques », explique Mme Séguin.

M. Marier ajoute qu’au terme de la recherche, le rapport sera soumis aux autorités gouvernementales et aux acteurs concernés. « On y expliquera notamment la complexité du problème, par exemple concernant les proches aidants, cette question est toujours dans une zone grise. Au Québec, on est plus fort sur le curatif que sur le préventif. On cherchera donc à expliquer pourquoi on fait ce constat, ce qui aidera ensuite à forcer un consensus sur le problème pour qu’ensuite il soit plus facile trouver des solutions. »

Le projet se fait en partenariat avec une équipe française de 11 chercheurs. Il a pour but d’explorer en quoi les services sociaux s’adaptent aux évolutions démographiques des territoires sur les deux continents. « Le Bas-Saint-Laurent est un cas particulier avec les dynamiques rurales qui s’y arriment, et nous avons des territoires similaires en France. Il s’agit de voir ce qu’ils ont fait là-bas qu’on fait différemment et ce qu’on fait au Québec pour les aider. On fait une analyse des évolutions démographiques en parallèle avec l’évolution des services sociaux concernant les personnes âgées, en France et au Québec », indique M. Marier.

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