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03 février 2017

Le cri du cœur du père d'un enfant autiste

©Photo gracieuseté

SERVICES. Un père de famille de Rimouski interpelle le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent afin que son fils de trois ans, Victor, ainsi que les autres enfants atteints d'un trouble du spectre de l'autisme aient accès à des services adéquats dans la région.

Maxime Gravel a formulé en décembre une plainte au CISSS, qui gère le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement. Selon lui, le nombre minimal d'heures requis pour l'intervention comportementale intensive (ICI) auprès des enfants autistes en âge préscolaire n'est pas atteint. M. Gravel dit se baser sur la littérature scientifique qui affirme qu'il faut un minimum de 20 heures par semaine de temps de contact entre l'enfant et l'intervenant afin que ce soit efficace. L'Institut national d'excellence en santé et services sociaux est d'ailleurs clair à ce sujet.

« On nous a offert 14 heures entre octobre et décembre et je ne comprenais pas pourquoi. En janvier on a appris que ça allait tomber à 11 heures et on a appris que très probablement, en avril, le nombre d'heures allait diminuer à huit. J'ai appelé ailleurs. On a une amie à Québec qui a 20 heures par semaine. J'ai appelé au Saguenay – Lac-Saint-Jean, c'est 20 heures. Même chose en Mauricie et sur la Côte-Nord. En Gaspésie et Chaudière-Appalaches, c'est très majoritairement 20 heures et lorsqu'il y a un "rush", ça peut baisser à 18, mais temporairement », indique Maxime Gravel.

Selon le père de famille, les enfants autistes font les frais de coupures budgétaires. « Le chef de service nous a dit du bout des lèvres qu'il y a un budget pour traiter 15 ou 16 enfants pour l'ICI et dans les faits, il y en a eu 32 l'an passé », dit-il.

Le temps presse

Si, au terme du processus de plainte rien ne bouge, M. Gravel estime que le dossier pourrait se retrouver entre les mains du Protecteur du citoyen. « C'est ce qui risque d'arriver, mais c'est encore des délais de plusieurs mois. En attendant, mon fils n'a seulement que 11 heures par semaine, bientôt huit. À son âge, c'est une course contre la montre. Il faut avoir des services maintenant afin qu'il puisse tolérer être dans un groupe, il faut le rendre capable de parler, communiquer et le préparer pour l'école. »

Cette situation place M. Gravel dans une position délicate puisqu'il est lui-même à l'emploi du CISSS du Bas-Saint-Laurent, en tant que médecin spécialisé en médecine nucléaire. Malgré cela, il entend poursuivre le combat. Maxime Gravel jongle donc avec la possibilité de quitter la région, dans l'espoir que le petit Victor ait accès à un nombre d'heures adéquat de services.

« Je suis un papa qui veut des services pour son fils. S'il faut que je choisisse entre ma carrière au CISSS du Bas-Saint-Laurent et l'avenir de mon fils, j'irai travailler quelque part où ils ont besoin des services d'un spécialiste en médecine nucléaire et où ils donnent des services corrects pour mon enfant », affirme Maxime Gravel.

Le dossier pourrait aussi prendre une tournure, alors que le bureau du député Harold LeBel a été avisé de la situation que vit la famille Gravel.

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