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21 mars 2017

Un survivant du cancer parle de l'importance du don de sang

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

COLLECTE DE SANG. Sylvain Lepage, technicien en approvisionnement pour les Forces canadiennes, a eu une leucémie lymphoblastique aigüe à 25 ans. Aujourd’hui guéri, le porte-parole de la collecte organisée les 27 et 28 mars à Rimouski souhaite sensibiliser les gens à l’importance du don de sang.

S’il se réjouit de l’augmentation des donneurs d’année en année, M. Lepage explique que les dons de sang sont impératifs pour toute chirurgie : « Avec mon cancer, j’ai des transfusions de globules rouges, des plaquettes en quantité industrielle, et des globules blancs. Mais chaque personne qui a un accident ou subit une opération en a besoin. Et la transfusion, ça ne vient pas du ciel. Quand on fait des collectes de sang, il y a des groupes de sang plus rares qui sont immédiatement envoyés vers des hôpitaux qui sont en attente. » Sylvie Trudel, conseillère en organisation chez Héma-Québec, précise que tous les donneurs sont importants, mais que le O - étant le donneur universel, il est souvent très en demande.

Pour la collecte, Sylvain Lepage a pour objectif 400 donneurs par jour, pour atteindre 800 : « L’année dernière, j’ai brisé le record de participation pour Rimouski, qui avait été établi lors d’un match des Canadiens contre les Nordiques ! »  Héma-Québec a compté 859 donneurs pour la clinique 2016, 768 pour 2015, et 654 pour 2014.

50 % de chance de s’en sortir

Avant son cancer, M. Lepage était un donneur de sang et un grand sportif : « En février 2001, c’est tombé sur moi, j’ai eu une leucémie. Je ne savais pas ce qui se passait, entre Noël et l’annonce de mon diagnostic, j’avais perdu 30 livres. J’étais fatigué, je suis allé consulter. »

Le technicien raconte que si sa leucémie n’était pas à un stade trop avancé, son médecin lui avait donné 50 % de chances de s’en tirer : « C’était le temps de traiter. J’ai fait de la chimiothérapie. Je suis resté six mois en isolement à l’Hôpital de Rimouski. J’étais révolté, je me suis fait apporter mon vélo stationnaire dans ma chambre. J’avais mes poids, mes haltères, je faisais des redressements assis dans mon lit, en écoutant Metallica dans le tapis ! Après je dormais cinq heures de suite. » M. Lepage explique que l’important n’est pas seulement de ramasser de l’énergie, mais aussi d’en dépense : « Même juste prendre une marche, c’est bénéfique au pont de vue mental et physique. »

L’été après, M. Lepage a enchainé avec de la radiothérapie. « Ça a été un choc ça, quand j’ai commencé à perdre mes cheveux, j’ai appelé mon ami pour qu’il vienne me les raser avant de tout perdre. Là je ne pouvais plus m’entrainer. Ensuite j’ai recommencé la chimiothérapie. »

Son traitement a duré trois ans et sa rémission, deux ans. « En février 2006, le docteur m’a dit que j’étais guéri » Aujourd’hui, à 41 ans, il s’entraine beaucoup et croque dans la vie à pleines dents : « On m’avait dit que les traitements pouvaient rendre stérile, mais j’ai eu deux beaux enfants de 11 et 8 ans. »

Il se rend régulièrement dans l’unité d’hémato-oncologie redonner un peu d’espoir aux malades : « Je les réconforte, Je leur explique que ça va se passer, quoi faire, quoi ne pas faire. J’en ai vu du monde tomber au combat, devoir retourner chez eux parce que le cancer était trop avancé. Il y en a aussi qui sont passés au travers. J’essaie de réconforter les proches aussi. »

La collecte de sang se tient les 27 et 28 mars à la Réserve navale de Rimouski, au 84, montée Industrielle et commerciale. Les dons se feront entre 13 h 30 et 20 h 30.

Dons de cellules souches

En 2005, à la naissance de son fils, Héma-Québec a prélevé les cellules souches de son cordon pour les envoyer congelées dans une banque à Montréal, réservées au nom de M. Lepage pour 15 ans : « Si jamais j’ai une autre leucémie, je n’ai plus le droit d’avoir d’autre traitement. Alors je peux avoir une greffe des cellules souches du cordon, entièrement compatibles avec moi. » M. Lepage explique que si une personne n’a pas eu de cancer et veut faire prélever des cellules souches de la même manière, il est possible de faire ce don. « Ils en recherchent pour les greffes. La greffe peut être difficile pour le donneur, comme pour le receveur, car il faut aller chercher les cellules souches dans la moelle. »

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