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24 avril 2017

Consommation de boissons sucrées: des chiffres qui inquiètent

©Photo Despositphotos.com – 1000wordsim

SANTÉ. Une étude rendue publique récemment par l'Institut de la statistique du Québec indique que quatre Québécois sur 10 consomment des boissons sucrées sur une base régulière. La Direction de la santé publique du Bas-Saint-Laurent se dit préoccupée par la situation.

L'enquête se base sur des données de 2014-2015. La consommation régulière de boissons sucrées (gazeuses, à saveur de fruits, pour sportifs et énergisantes) touche surtout les hommes (52 %) et les jeunes de 15 à 17 ans (63 %). À elles seules, les boissons gazeuses sont consommées de manière occasionnelle ou régulière par la moitié des Québécois de 15 ans et plus.

« On sait déjà qu'on consomme trop de sucre, de façon générale, dans notre population occidentale. Les boissons sucrées en sont une source vraiment importante. La tendance ne va pas à la baisse même si on fait un certain nombre de mises en garde, et c'est un peu décourageant », admet le directeur de la santé publique au Bas-Saint-Laurent, Dr Sylvain Leduc.

Lien avec la scolarité

La proportion de personnes qui consomment ces boissons tous les jours est d'environ 19 % au Québec, ce qui est similaire au Bas-Saint-Laurent. Là où la région se démarque, c'est chez les 25-44 ans, alors que la proportion s'élève à 23,1 %, contre 17,8% à l'échelle provinciale.

Bien qu'il soit difficile d'expliquer ce phénomène, un parallèle peut être dressé avec le degré de scolarité des résidents de la région, selon Dr Leduc. « Statistiquement, on le voit. Quand on a un degré de scolarité moindre, la consommation de boissons sucrées est plus élevée. Notre région a des défis quant au niveau de scolarité par rapport au reste du Québec et ça peut être un facteur qui joue. Le niveau de scolarité peut amener des difficultés de nature économique et les boissons sucrées ne sont pas chères. »

La mise en place de politiques alimentaires, comme l'a fait récemment la Ville de Rimouski, ainsi que l'adoption de mesures en milieu scolaire sont des éléments qui peuvent contribuer à renverser la vapeur. Toutefois, le changement de comportements nécessite une grande patience. La présence d'une norme sociale s'avère aussi la clé. « Il faut que les gens soient informés qu'il y a des produits plus nocifs que d'autres et là-dessus, on fait des gains. De plus en plus de personnes savent que la consommation de boissons sucrées peut entraîner des problèmes de santé », affirme Dr Sylvain Leduc.

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