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07 février 2024

Une acériculture de plus en plus moderne

chronique acéricole

©gracieuseté - Zone blanche photo - Le Laurentien

Le secteur acéricole est en pleine ébullition au Bas-Saint-Laurent.

Par Valérie Simard, agronome - Alors que certains préfèrent fuir le froid, d’autres commencent à sillonner les forêts bas-laurentiennes pour préparer leur saison des sucres. Chaussés d’une bonne paire de raquettes, revêtus d’un tablier et munis d’une perceuse, ces vaillants travailleurs entaillent les érables en vue de l’arrivée prochaine du printemps. Bien que le temps des sucres soit encore perçu de manière très folklorique dans l’imaginaire de plusieurs, le secteur acéricole s’est aujourd’hui hautement modernisé.

La récolte du nectar doré n’est plus seulement l’affaire du printemps. La préparation se fait des mois avant que la douce saison ne fasse son arrivée. La taille des entreprises a augmenté, et les méthodes ont évolué. Au Bas-Saint-Laurent, 666 entreprises acéricoles sont réparties un peu partout sur le territoire, selon les données 2023 des Producteurs et productrices acéricoles du Québec. Il s’agit du deuxième secteur de production le plus important dans la région, après l’industrie laitière.

De janvier à mars, les acériculteurs parcourent les forêts pour entailler les érables. Selon la taille de l’érable, celui-ci pourra avoir d’une à deux entailles. Les acériculteurs de chez nous perceront près de 9,4 millions de petits trous dans les arbres de la forêt bas-laurentienne. Impressionnant, non? Chaque arbre est ensuite relié par un immense réseau de tubulures qui peut parfois représenter plusieurs kilomètres. Ces petits tuyaux, ingénieusement installés, permettent d’acheminer l’eau d’érable directement à la cabane à sucre.

Par la suite, les producteurs acéricoles n’ont qu’à attendre patiemment que dame Nature apporte de belles journées ensoleillées où le mercure favorisera le dégel et des nuits froides qui favoriseront le gel. C’est ce fameux principe de gel/dégel qui produit de généreuses coulées sucrées.

Une fois le printemps arrivé, la période d’exploitation des érablières représente 5 à 6 semaines de travail plutôt intenses pour les acériculteurs. Ceux-ci doivent gérer toute l’eau qui arrive à la cabane et la faire bouillir pour obtenir du sirop d’érable. Le gonflement et l’ouverture des bourgeons mettront un terme à la saison des sucres. Et, une fois de plus, les acériculteurs iront en forêt pour retirer les chalumeaux des arbres et ainsi permettre la cicatrisation des petits trous laissés à découvert.

Une nouvelle saison est à nos portes, et vous pourrez bientôt retrouver le sirop d’érable de la cuvée 2024 dans les différentes érablières de la région. Allez à la rencontre de ces hommes et de ces femmes qui sont des artisans de l’érable! Consultez le site Web erabledici.ca pour plus de détails.

Enfin, si vous sentez la fièvre des sucres vous envahir et que vous aimeriez en savoir davantage sur les possibilités entrepreneuriales dans le secteur acéricole, vous pouvez joindre le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation à l’adresse bas-st-laurent@mapaq.gouv.qc.ca.

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