Des séminaires pour développer la philanthropie

EST-DU-QUÉBEC

©Photo Médialo – Véronique Bossé

(De gauche à droite) Le responsable de distribution de patrimoine au Groupe Ouellet Bolduc, Valeurs mobilières Desjardins, Jean-Sébastien Lavoie, le président de l’Association du cancer de l’Est-du-Québec, également membre du conseil d’administration de la Fondation communautaire BSLGÎ, Daniel Bénéteau et le directeur général de la Fondation communautaire BSLGÎ, Ronald Arsenault.

La Fondation communautaire Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Les Îles (BSLGÎ) et Centraide Gaspésie-les Îles (GÎM) s’unissent pour réaliser les quatre premiers séminaires sur la philanthropie dans l’Est-du-Québec, qui auront lieu ce printemps au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, afin de développer une plus grande culture philanthropique dans la région.

Les séminaires seront gratuits et permettront de réunir des organismes communautaires, des professionnels et planificateurs financiers, ainsi que des citoyens, dans le but de générer des retombées positives pour la collectivité et permettre plus d’autonomie et de résilience à diverses causes et organismes offrant des services aux citoyens.

La Fondation indique que la philanthropie est un moyen de développement peu employé dans la région, à la différence du reste du Canada, puisqu’il est rapporté qu’un canadien anglophone donnera trois fois plus qu’un canadien francophone. Ce serait donc une question de culture, mais aussi un manque de connaissance des outils et des véhicules philanthropiques qui sont à portée de main, selon le président de la Fondation communautaire BSLGÎ, Pierre Harvey.

« Nous croyons aussi que l’action philanthropique n’est pas réservée seulement aux personnes disposant de grands moyens financiers. Le lègue testamentaire est à la portée de tous et représente un outil et un support financier inestimable pour nos collectivités », ajoute monsieur Harvey.

Innover, collectivement

« De façon général, on peut dire que le milieu communautaire vit un profond bouleversement à l’heure actuelle. C’est probablement la période la plus critique à laquelle j’ai assisté depuis le début de mon implication dans le monde communautaire. Les temps sont difficiles », rapporte le président de l’Association du cancer de l’Est-du-Québec, également membre du conseil d’administration de la Fondation, Daniel Bénéteau.

Monsieur Bénéteau explique que les besoins du milieu sont grandissants, mais qu’il est possible d’agir pour faire la différence en renforçant la culture philanthropique dans la région, d’où l’idée des séminaires.

« Nous avons un patrimoine énorme dans l’Est-du-Québec et pour une fois, notre région n’est pas nécessairement désavantagée face aux grands centres, parce qu’ici nous avons une population qui est vieillissante. Donc, les propriétaires de ces patrimoines veulent les céder et les léguer à leur descendant, mais il y en a plusieurs qui veulent perpétuer des causes, alors si on développait la culture du lègue – de notre vivant aussi, pas seulement après – et qu’on allait chercher juste 5 % du patrimoine qui existe dans tout l’Est-du-Québec, on assurerait la pérennité de notre monde communautaire et de ses organismes. C’est faisable, mais il y a beaucoup de travail à faire, tout le monde ensemble. »