01 février 2017

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©Photo TC Media - Alexandre D'Astous

En rendant sa décision mercredi matin au palais de justice de Rimouski, la juge St-Pierre a mentionné avoir tenu compte de certains facteurs aggravants et atténuants afin d’imposer une peine individualisée à l’accusé. « Je me dois de tenir compte de la gravité objective du crime passible de détention à perpétuité, du risque de récidive quand même présent et des conséquences importantes sur les victimes, dont l’une a dû changer d’emplois et se retrouve avec des conditions moins avantageuses. Je dois aussi tenir compte des efforts de réadaptation de l’accusé, de son intelligence limite et de son absence d’antécédent », indique la juge.

La Couronne réclamait une peine de quatre ans de prison tandis que la Défense estimait qu’une peine de 90 jours à purger les fins de semaine assortie de 240 heures de travaux communautaires et d'une probation de trois ans était suffisante. « L’objectif de la sentence est de dissuader le délinquant et toute autre personne de commettre un crime. Il faut passer le message que ce genre de crime n’est pas toléré. La Défense plaide l’intelligence limite, mais la preuve démontre que l’accusé a agi davantage en raison de ses difficultés financières. La peine doit refléter la gravité du crime», mentionne la juge St-Pierre.

La sentence prévoit une peine concurrente de 12 mois de prison pour le port de déguisement dans un dessein dangereux. Une interdiction de posséder des armes de 10 ans commencera à la sortie de prison de l’homme qui devra également se soumettre à un prélèvement d’ADN à des fins d’analyse génétique.

Me Cyr prétend que le port d’un déguisement (un masque chirurgical) démontre que le crime était planifié. L’accusé s’est présenté chez CitiFinancière à 18 h 50 avec une arme, qui s’est avérée être un tournevis, pour dire que c’était un hold-up et demander le contenu du «cash». Il est reparti avec 1 840$ qu’il a dépensé.

Lors des représentations sur sentence, l’accusé a témoigné sur le fait qu’il participait à un programme d’insertion en emploi à la Ferme-école des Basques et qu’il bénéficie de l’aide de son frère et de sa belle-sœur chez qui il habite, à St-Simon. Il dit avoir respecté toutes ses conditions de remise en liberté depuis trois ans. Il est suivi par une travailleuse sociale.