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02 mars 2017

Trois mois de prison ferme pour avoir entravé le travail des policiers

©Photo TC Media - Alexandre D'Astous

Kelly Lévesque-Émond, 22 ans, de Sayabec, est condamnée à une peine de trois mois de prison fermes pour avoir tenté d’entraver le travail des policiers dans une enquête concernant son conjoint, Tommy D’Astous, accusé notamment de conduite dangereuse, fuite, délit de fuite au Code criminel, voies de fait armées sur un policier (avec son auto) et de recel relativement à un événement survenu le 15 janvier 2016 à Causapscal.

L’accusée a plaidé coupable avant la tenue de son procès, jeudi matin au palais de justice de Rimouski. La procureure de la Couronne Me Marie-Ève Béliveau, qui a plaidé par vidéoconférence à partir du palais de justice de Matane en raison de la tempête, réclamait un an de prison. L’avocate de l’accusée, Me Maryse Beaulieu, estimait qu’une peine de 90 jours à être purgée les fins de semaine était appropriée. Le juge de la Cour supérieure du Québec, Serge Francoeur, a rejoint l’avocate de la Défense pour le 90 jours de prison, mais il impose qu’il soit purgé de manière continue. L’accusée a mal encaissé le verdict. « Puis-je avoir une journée pour placer mes chiens qui sont à la maison», a-t-elle réclamé sans succès.

« Vous savez, l’une des tâches les plus difficiles pour un juge, c’est l’imposition de la peine. Il y a un paquet de facteurs dont on doit tenir compte pour imposer la sentence la plus juste possible. C’est un crime très grave l’entrave au travail des policiers, passible de 10 ans de prison. Vous n’étiez pas dans un film. C’est une situation réelle. Votre conjoint était au volant d’un véhicule volé avec une plaque volée. Il a fui les policiers avant d’entrer en collision avec un véhicule de patrouille. C’est sérieux. Je ne sais pas si vous comprenez l’importance de ces gestes-là. On ne peut pas pardonner ces gestes-là, les fausses pistes et la fausse déclaration que vous avez fourni aux policiers. Vous vous êtes mis dans le trouble pour M. D’Astous», mentionne le magistrat.

Le juge Francoeur a tenu compte des plusieurs facteurs atténuants pour ne pas se rendre à la suggestion du ministère public. « Vous reconnaissez vos torts. Vous avez plaidé coupable sans la tenue d’un procès, vous êtes jeune, vous avez un travail et un plan d’avenir (retour aux études en production animale à l’automne). Je pense que vous allez vous responsabiliser».

Faux appel à la SQ

Kelly Lévesque-Émond admet avoir fait un faux appel à la SQ, le 15 janvier 2016, en rapportant une conduite dangereuse dans le secteur de Saint-Tharcissius afin de détourner l’attention des policiers vers ce secteur et de les éloigner de son conjoint qui venait d’être impliqué dans une poursuite à Causapscal. Le deuxième élément de l’entrave au travail des policiers s’est produit le lendemain alors que Mme Lévesque-Émond se rendait au Centre de détention de Rimouski chercher son conjoint qui purgeait une sentence par les fins de semaine. Les policiers ont alors arrêté Tommy D’Astous pour les événements de la veille et interrogé sa conjointe qui a fait une fausse déclaration à l’effet que D’Astous était avec elle au moment de la poursuite policière et qu’ils avaient été dans des commerces à Rimouski ainsi qu’à la Fromagerie des Basques à Trois-Pistoles.

La sentence de Kelly Lévesque-Émond comprend également une probation de trois ans, l’exécution de 30 heures de travaux communautaires ainsi qu’un prélèvement d’ADN pour analyse génétique.

Tommy D’Astous est détenu depuis son arrestation. Il reviendra en Cour le 3 avril à Rimouski.

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