28 avril 2017

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La sentence a été rendue ce vendredi matin au palais de justice de Rimouski. La juge St-Pierre estime que l’accusé ne commet pas de crime lorsqu’il occupe un emploi et la preuve démontre qu’il va commencer à travailler dans un vignoble de Granby le 1^er mai. Elle rappelle qu’en 2013, il a quitté son emploi pour s’installer dans la maison qu’il venait d’acheter à Saint-Guy, son village natal. Après avoir utilisé le temps de son chômage pour restaurer la maison, il a éprouvé des difficultés à se trouver un emploi dans la région.

Lors des représentations sur sentence, l’accusé a expliqué avoir fait des téléphones pour trouver des boutures de cannabis pour le fils de sa conjointe du temps, à la demande de cette dernière. Il raconte avoir été cherché les plants quelques jours avant la perquisition policière et les avoir mis dans son garde-robe en attendant que le fils de sa conjointe vienne les chercher. Il dit que sa part des bénéfices était de 1$ par plant, pour payer l’essence de son camion. « J’ai fait un acte irréfléchi, sur le coup du moment. Je le regrette», dit-il.

M. Labrie a purgé une peine importante de détention de 54 mois en 1988 pour du trafic de cocaïne. « J’ai eu un problème de consommation de cocaïne dans les années ’80, mais plus maintenant. Je fume un joint par semaine ou aux deux semaines», dit-il.

François Labrie devra demeurer dans sa résidence 24 heures sur 24 lors des neuf premiers mois de la peine, sauf le samedi de 13 h à 16 h pour effectuer ses achats de subsistance et pour effectuer un travail rémunéré. Pour les neuf mois suivants, l’assignation à domicile sera de 22 h à 7 h. Il lui est interdit de posséder ou de consommer des stupéfiants. Une probation de deux ans suivra la fin de la détention dans la collectivité où il devra notamment se soumettre à une évaluation en matière de toxicomanie et suivre une thérapie si nécessaire.

Pour la possession d’un gramme de cannabis dans son jeans, François Labrie écope d’un mois de détention chez lui concurrent à la peine principale. Pour le harcèlement envers son ex-conjointe, il devra se soumettre à une probation de 24 mois et effectuer 50 heures de travaux communautaires. Pour deux bris d’engagement, une probation de 24 mois et 50 heures de travaux, pour un total de 100.

Les policiers ont saisi 144 plants de cannabis en bouture ainsi que du cannabis, de l'argent liquide, du matériel servant à la vente de stupéfiants ainsi que trois armes à feu, le 19 mai 2015. Ces perquisitions découlaient d'informations fournies par le public.