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25 mai 2017

Accusé de fraude et de vol: l'avocat Richard Guay doit expliquer ses signatures sur deux documents

En contre-interrogatoire ce jeudi matin, l’avocat Richard Guay, qui fait face à des accusations de fraude et de vol, a dû expliquer à la procureure de la Couronne, Me Martine Savard, pourquoi et dans quelles circonstances il avait signé des ententes avec les Assurances Bertrand Potvin et la compagnie Yum Yum.

« Normand Dagenais (directeur général de la Coopérative des consommateurs de Rimouski) m’a demandé de signer des ententes qu’il m’avait expliquées verbalement auparavant. Ça me semblait conforme alors j’ai signé. À cette époque, en 2004 et en 2006, je n’avais aucun signal pouvant me laisser penser qu’il y avait quelque chose de frauduleux dans ces ententes. Je me disais que notre vérificateur Malette allait passer dessus en fin d’année. Nous faisions totalement confiance à Normand Dagenais pour la gestion des commandites. Il avait un mandat large visant à développer notre membership, à augmenter le chiffre d’affaires et les avantages pour nos membres. Pour moi, ces ententes allaient dans ce sens», explique-t-il.

Richard Guay a admis qu’aucune résolution émanant du conseil d’administration ne confirmait le mandat confié à Normand Dagenais pour la gestion des commandites. Il reconnaît également ne pas avoir été mandaté par le conseil d’administration pour signer les ententes en tant que président. « C’était dans la continuité d’un mandat général qui était déjà en vigueur à mon arrivée à la présidence. C’était dans la ligne de ce qu’on voulait qu’il fasse», indique-t-il.

« Vous êtes avocat, vous savez c’est quoi un contrat. Vous devez être au courant de l’essentiel de l’entente que vous signez», questionne Me Savard. « Moi, à ce moment-là, j’ai confiance en lui. Je signe sur la foi des recommandations de M. Dagenais. Il n’a jamais été question de fausses factures, mais d’une recherche de visibilité. Ça ne m’a pas été présenté comme une façon de monnayer des factures de services en commandites».

M. Guay a répété à plusieurs reprises que le conseil d’administration avait confiance en Normand Dagenais et aux vérificateurs. Questionné à l’effet que la firme Malette avait alerté le conseil d’administration sur le fait que des dépenses personnelles de M. Dagenais se trouvaient dans les dépenses corporatives et qu’il manquait de pièces justificatives de dépenses, M. Guay a répondu que c’était considéré comme le paiement d’un boni à M. Dagenais.

Me Savard signale que les ristournes des fournisseurs doivent être mises dans le fonds de roulement de la Coop et non dirigées à des organismes en tant que commandites. Elle laisse entendre que la formulation de l’entente avec Yum Yum est suffisamment claire et que l’accusé aurait dû savoir que c’était illégal avant de signer l’entente. « Pour moi, c’était au bénéfice de l’entreprise de procéder ainsi».

Richard Guay était le seul témoin pour la Défense. Les plaidoiries auront lieu ce jeudi à 14 h. La Couronne doit prouver hors de tout doute raisonnable que Richard Guay avait l’intention de commettre une fraude et/ou un vol à l’endroit de la Coopérative des consommateurs de Rimouski si elle souhaite que le juge Pierre Rousseau prononce un verdict de culpabilité à l’endroit de l’accusé.

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