21 juillet 2017

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Je lisais un article intitulé « Serge Dionne navigue à contre-courant ». On lui attribue de dire que les moyens utilisés par la Ville sont peu efficaces privilégiant des dos d’âne. Le Maire a rétorqué que ce système aurait des impacts sur le temps de réponse des services d’urgence et entrainerait des dépenses substantielles pour leur manipulation.

À mon avis voilà une réponse qui ne fait que démontrer que le Maire connaît fort mal le sujet et que ces dires ont plus une saveur politique que pratique. Je me permets de souligner que même le Ministère des Transport recommande même aux municipalités l’utilisation de dos d’âne. Je réfère à cet effet dans un guide à l’intention des municipalités intitulé « gestion de la vitesse sur le réseau routier municipal en milieu urbain » dans lequel la liste des principaux aménagements modérateurs comprend le dos d’âne. Pourquoi tant de municipalités l’utilise-t-il ce procédé ? Sont-elles non responsables ?

Il existe pourtant une abondante documentation qui soutient l’efficacité de l’utilisation de dos d’âne. Contrairement à ce qu’indique le Maire, les dos d’âne n’ont pas nécessairement à être retirés pour la période hivernale. À cet égard je me suis référé à un document d’information du Ministère des Transport sur la question dans lequel on indique « Une consultation de municipalités ayant installé des dos d’âne allongés depuis plusieurs années a montré que, de façon générale, pour la majorité d’entre elles, les conditions hivernales et l’entretien hivernal ne posent pas de problème majeur ». Donc aussi l ‘argument de la manipulation…ne tient pas la route !

La Ville de Rimouski est une ville dont la vitesse autorisée dans les quartiers résidentiels est fort élevée par rapport à des voisines (Mont-Joli, Rivière-du-Loup). D’ailleurs des citoyens demandent que cette limite de vitesse passe à 40 km/h comme en fait foi la page Facebook à cet effet.

Il est évident que le dos d’âne est un moyen valable et reconnu pour limiter la vitesse, la ville se refuse de l’utiliser pour d’obscures raisons.

Cette situation est d’autant incompréhensible car elle utilise ce procédé dans son stationnement ! Il serait adéquat que la Ville fasse  le passage du paradigne du << tout à l’automobile >> à celui de l’humain et la famille au centre des préoccupations comme l’indique son plan d’urbanisme et qu’elle écoute la voix des citoyens sur la  sécurité. La Ville doit cesser d’entretenir voire encourager cette culture de vitesse.