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13 janvier 2017

Un duel bizarre en faveur des Olympiques

Mathieu Bellemare marque et entre dans l'histoire

LHJMQ. Plus jeune, il admirait Martin Brodeur et José Théodore. Aujourd'hui, Mathieu Bellemare peut se vanter d'avoir réussi un exploit que les deux gardiens ont réalisé: compter un but.

Sauf que dans le cas du cerbère de 18 ans, ce n'était pas dans un filet désert en fin de rencontre. Les Olympiques de Gatineau étaient à court d'un homme lorsqu'il a dégagé la rondelle.

Le gardien à l'autre bout de la patinoire, Jimmy Lemay, est sorti de son filet… Et l'irréel s'est produit. L'homme masqué de l'Océanic de Rimouski, en tentant une passe derrière son filet pour remettre la rondelle à son défenseur, l'a envoyé dans son but.

« Je ne l'ai pas réalisé tout de suite. J'ai vu que les gars au banc me pointaient. J'étais vraiment content. Je ne pensais pas qu'un jour ça allait m'arriver », a mentionné la recrue défensive par excellence dans la LHJMQ l'an dernier.

« Tu y penses quand il n'y a pas de gardien de l'autre côté. Tu penses à l'essayer. C'est sûr que je vais regarder le sommaire de ce match », a ajouté Bellemare, 1re étoile du match dans le gain de 6 à 3 des siens sur l'Océanic.

Ses coéquipiers en ont profité pour le taquiner. Alexandre Landreville a lancé à la blague que le gardien n'était qu'à deux buts de le rattraper. Le capitaine Marc-Olivier Crevier-Morin n'a pas raté l'occasion pour glisser une blague au passage.

Par un drôle de hasard, les joueurs dans le vestiaire parlaient justement des buts marqués par des portiers. Récemment, Étienne Montpetit des Foreurs de Val-d'Or l'a réalisé, mais la discussion tournait sur François Brassard, qui a accompli à deux reprises ce fait d'armes, dont une fois avec les Olympiques.

Autre coïncidence: Lemay et Bellemare ont déjà évolué ensemble dans les rangs mineurs. Idem pour Alexandre Lagacé avec qui il partageait la cage chez les Estacades de Trois-Rivières.

Le but de Mathieu Bellemare, un septième inscrit par un cerbère dans l'histoire du circuit Courteau, a jeté aux oubliettes d'autres magnifiques pièces de jeu, notamment du numéro 11.

Par exemple, lorsque Vitalii Abramov a ouvert la marque avec son 30e filet de la campagne en complétant un jeu de ses collègues de trio Mitchell Balmas et Yakov Trenin comme s'ils étaient en pratique.

Ou encore lorsqu'Abracadabramov a plongé pour sauver un but certain à l'Océanic qui lui aurait permis de retourner au vestiaire avec un retard d'un but. À la place, cela a relancé l'offensive gatinoise et Trenin a augmenté l'avance en déjouant Alexandre Lagacé entre les jambières sur une échappée.

Puis, Zack MacEwen a encore une fois retenu l'attention. Après avoir doublé l'avance tôt à mi-chemin en première période avec un boulet de canon sur un jeu de puissance, le centre au gabarit imposant à alimenter brillamment Daniel Del Paggio en lui refilant la rondelle avec une passe par derrière.

Gabriel Bilodeau a aussi fait vibrer la lumière rouge même si son but ne passera pas aux Jeux de la semaine.

Du côté de l'Océanic, un doublé de Charles-Olivier D'Astous et un filet de Nicholas Blachman ont assuré la réplique.

Le momentum, cette girouette

Si les Olympiques de Gatineau ont raison de célébrer, l'Océanic de Rimouski, elle, a rapidement fait ses valises pour filer le plus vite possible de l'Outaouais.

Avec en trame de fond le vendredi 13, le club du Bas Saint-Laurent a vu la malchance se multiplier de son côté: faux départ, des lancers déviés ou arrêtés in extremis par Bellemare ou encore des buts certains sauvés de justesse par un plongeon qui s'est par la suite transformé en but contre.

Ou bien sûr, la séquence entre Bellemare et Lemay.

« On perdait 4 à 2, mais on avait le momentum. On sentait qu'on revenait dans le match, mais on a pogné deux punitions stupides, a lancé Beausoleil. On ne s'est pas appliqué comme il le fallait en désavantage numérique et ils ont marqué leur cinquième but. Et leur sixième… C'est une erreur de jeunesse. »

Alors qu'il avait retiré son partant Alexandre Lagacé en première période, l'entraîneur-chef de l'Océanic l'a renvoyé dans la mêlée après le cadeau de Noël en retard de son autre cerbère.

« C'était un drôle de match. Les deux équipes ont marqué en désavantage numérique. Il y a eu des rebonds particuliers. Ce n'est jamais commun de venir jouer ici », a affirmé Serge Beausoleil qui avait vu la veille ses joueurs vaincre les puissants Cataractes.

Même son de cloche dans le clan gatinois. Mario Duhamel a aussi remarqué que le résultat sur le tableau indicateur ne reflétait pas l'allure de la partie.

Mais à ses yeux, l'émotion dans l'air a penché dans la balance. Les escarmouches ont ralenti le rythme de la rencontre alors que l'Océanic cherchait à faire sortir les Olympiques de leur gond pour bénéficier d'avantages numériques, aspect auquel Rimouski est fort depuis novembre.

Ses troupiers ne sont pas tombés dans le panneau et ç'a bien tombé. Grâce à cette victoire, Gatineau prend le 13e rang et devance l'Océanic par la même occasion.

Du kilométrage à la pelle

Il n'y a pas que les Olympiques qui ont eu un calendrier bizarre. Après avoir joué trois matchs en autant de jours dont deux sur la route alors que la période des transactions se terminait, son opposant de ce soir a goûté à la même médecine.

L'Océanic a joué à Sherbrooke et Boisbriand le week-end dernier avant de revenir mardi à Rimouski pour par la suite repartir sur la route où deux matchs en autant de jours l'attendaient face aux Cataractes de Shawinigan et les Olympiques. Dimanche, ils seront de retour devant leurs partisans pour y affronter les Remparts de Québec.

Bref, il y a un autobus à Rimouski qui va en avoir fait du millage.

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