16 octobre 2017

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©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Le délai durant lequel la population pouvait présenter à l’Archevêché des projets porteurs visant à assurer la pérennité de la Cathédrale a pris fin le 30 septembre. « Aucun projet présenté à date ne correspond aux critères énoncés pour assurer la pérennité, tel un cadre financier solide. Même si une solution rapide est souhaitée, il est indispensable que la période de dépôt de projets soit prolongée. Il est souhaitable d’en venir à un projet porteur où nous serons tous gagnants », d’affirmer l’archevêque du diocèse de Rimouski, Mgr Denis Grondin.

La semaine dernière, le Regroupement diocésain pour la sauvegarde de la Cathédrale de Rimouski, présidé par Jacques Landry, a fait savoir qu’il avait déposé un projet, en collaboration avec deux enseignants de l’UQAR, auprès de l’Archevêché et qu’il était en attente d’une réponse de Mgr Grondin. Le Regroupement privilégie pour sa part le maintien du culte comme usage principal dans la Cathédrale, mais en y ajoutant des activités à caractère culturel et social afin d’assurer la pérennité financière de l’édifice.

L’Archevêché fait savoir que Mgr Grondin doit s'entendre avec la fabrique Saint-Germain avant de confirmer une date précise pour la période de prolongation.

Le diocèse ne s’ en « lave pas les mains »

Mgr Grondin affirme toutefois que le diocèse « ne désire pas se laver les mains de l’avenir de la cathédrale » et qu’il compte collaborer financièrement à un projet qu’il qualifie de « multivocationnel » avec la fabrique en tenant compte de la mission paroissiale, qui est d’assurer un juste équilibre entre les ressources humaines et financières consacrées à la pastorale et à l’entretien du parc immobilier. « Lors du sondage public sur l’avenir de la cathédrale, la population rimouskoise s’est prononcée clairement sur l’acceptabilité sociale d’un projet multivocationnel. »

L’archevêque du diocèse de Rimouski affirme que la pérennité du projet cathédrale doit être perçue comme un projet d’ensemble qui contribuera à la vocation touristique, culturelle et sociale du centre-ville rimouskois, dans la continuité des vocations actuelles du Musée régional, de la salle de spectacles Desjardins-Telus et du  Conservatoire. « Nous avons pris connaissance du communiqué émis par le candidat à la mairie de Rimouski, Djanick Michaud, concernant l’avenir de la cathédrale de Rimouski. Nous sommes heureux de constater que certains candidats (à la mairie de Rimouski), dont M. Michaud, voient le problème de la survie de la cathédrale comme un dossier dont la pierre d’angle nécessitera l’implication des instances municipales, provinciales, fédérales et religieuses. »

Difficile de satisfaire tout le monde

Mgr Denis Grondin avait pris position le 28 juin dernier, privilégiant le scénario de conversion de la cathédrale excluant une vocation de culte permanent, le même que la fabrique St-Germain. « C’est cette voie qui est privilégiée, si l’on ne veut pas compromettre la mission pastorale de la paroisse Saint-Germain. La fabrique Saint-Germain a exprimé, dans son mémoire, le manque de ressources financières pour la restauration, l’entretien et les coûts d’opération de la cathédrale. Le projet envisageable pour l’avenir de la cathédrale devra avoir un cadre financier en assurant la pérennité et sera en accord avec l’acceptabilité sociale de la population », ajoute Mgr Grondin.

« Il est difficile, en prenant position, de satisfaire tout le monde.  Nous espérons qu’au fil du temps cette option sera perçue comme la volonté de l’archevêque et de la fabrique Saint-Germain d’offrir ce lieu unique à l’ensemble de la population, et ce, pour les décennies à venir » , de conclure l’Archevêque.