Un règlement sur les animaux qui porte ses fruits à Mont-Joli

Alors que l’adoption imminente d’un règlement modifié sur les animaux par la Ville de Rimouski a entrainé une véritable levée de boucliers, un règlement de la même teneur a été adopté en juin 2016 dans la ville voisine de Mont-Joli, et celui semble porter ses fruits.

Depuis 2015, la Ville de Mont-Joli a accordé un contrat à la Société de protection des animaux du littoral (SPAL), un organisme à but non lucratif de Saint-Anaclet-de-Lessard devenu fourrière officielle chargée de faire appliquer le règlement concernant les animaux sur le territoire de la ville.

Le directeur général de la Ville, Joël Harrissson, se dit très satisfait du service fourni. « Nous avons de bons commentaires, les gens aiment leur approche holistique. On a réussi à régler certaines problématiques de de chiens errants et de colonies de chats. Il y a avait notamment des voisins mécontents car certains citoyens avaient perdu le contrôle. Souvent, voulant bien faire et voyant un animal errant, lui déposaient un bol de nourriture. Une semaine après, ils sont 10 et ainsi de suite. La SPAL a fait des interventions personnalisées avec ces citoyens. »

M. Harrisson précise que la Ville verse à la SPAL 17 815 $ pour ce contrat, du 1^er février 2018 au 31 janvier 2019. « Nous avons commencé avec eux en 2015, puis nous avons renouvelé l’entente d’année en année. La SPAL fonctionne avec ces fonds, les revenus tirés des licences et médailles, mais reçoit aussi beaucoup de dons de citoyens.»

Application difficile

Le directeur général reconnaît toutefois que l’application du règlement reste assez difficile. « Il serait difficile pour la SPAL d’aller faire du porte-à-porte, c’est un OBNL qui fonctionne avec des bénévoles. Le règlement oblige les propriétaires à prendre des médailles, mais doit-on autoriser quelqu’un à cogner à toutes les portes pour dénombrer les animaux ? » Il ajoute que la Ville a plutôt décidé de faire du renforcement via ses communications pour inciter la population à se procurer les licences et les médaillons.

Le directeur général explique également que même si la SPAL tient un registre précis des propriétaires d’animaux de Mont-Joli, il est difficile de tenir un recensement précis de tous les animaux sur le territoire : « Il y a une quinzaine d’année, la municipalité de Sayabec avait adopté une mesure intéressante. En même temps qu’ils recensaient les électeurs en allant cogner aux portes, ils recensaient les animaux. Mais aujourd’hui, c’est le Directeur général des élections (DGE) qui s’occupe des listes électorales, cette mesure ne peut donc pas s’appliquer. »

20 $ par médaillon

Tout comme Rimouski propose de médailler chiens et chats, Mont-Joli a adopté cette pratique depuis 2016, où l’identification des animaux domestiques est obligatoire et il en coûte 20 $ par animal la première année pour obtenir sa licence, puis 10 $ pour chaque année subséquente.

M. Harrisson explique que les Mont-Joliens se sont procurés des médaillons dans l’année de l’adoption du règlement, avant tout pour retrouver leur chien si celui-ci se perdait : « La première année de l'émission des médailles, la SPAL nous a dit qu’ils ont eu des revenus de près de 3 000 $ pour les médailles, mais en 2017 seulement quelques centaines de $. On constate qu’une fois que les gens ont leur médaille, il est plus difficile de leur faire renouveler leur licence année après année. »

Grâce à son nouveau règlement, la Ville de Rimouski espère, entre autres, régler le problème des chats errants sur son territoire.

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