Rue Notre-Dame Ouest : la Ville de Rimouski s’engage à déneiger le trottoir

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

SÉCURITÉ. La Ville de Rimouski a débloqué les crédits supplémentaires nécessaires au déneigement d’un trottoir non déneigé de la rue Notre-Dame Ouest, une rue qualifiée de non sécuritaire par des citoyens.

Patrick Caron, directeur du Service de Travaux publics de la Ville de Rimouski confirme que le trottoir sera désormais déneigé entre la rue Sirois et Potvin, de façon définitive : « La Ville a accepté de dégager de 5 000 $ à 7 000 $ supplémentaires pour le maintenir ouvert toute l’année. Étant donné l’étroitesse de la rue et le fait que les résidences en sont assez proches, Notre-Dame Ouest va être placée au début du chargement de neige. Ainsi, en cas de fortes chutes de neige, 30 cm et plus, si la rue est congestionnée, nous retirerons la neige deux ou trois jours plus tard. »

M. Caron fait savoir qu’après une forte chute de neige, cela peut prendre deux semaines, jour et nuit, avant de déneiger complètement le territoire de la ville. Le directeur précise que les opérations de déneigement des trottoirs coûtent aux environs de 400 000 $, et que le budget de déneigement totalise près de 5 M$. La Ville déneige 110 km de trottoirs sur les 160 km de trottoirs de son territoire et la rue Notre-Dame Ouest faisait partie des 50 km de trottoirs non déneigés.

Le directeur indique qu’une lettre a été envoyée à tous les résidents de la rue, leur enjoignant de ne pas placer leur neige sur le trottoir déneigé pour ne pas contrevenir au règlement municipal qui établit qu’il est interdit de déposer de la neige dans les rues et sur les trottoirs (#99-2003).

Des résidents satisfaits

Le principal problème soulevé par les résidents de la rue Notre-Dame Ouest, Anne Dicaire et Stéphane Plourde, était le fait que le seul trottoir de la rue n’était pas déneigé pendant l’hiver. « Les piétons doivent marcher sur la route. Cela devient dangereux en hiver, particulièrement pour les enfants qui se rendent à l’École primaire de l’Aquarelle. Notre rue est très empruntée, car nous sommes proches des stationnements du Cégep et de l’hôpital », avait expliqué Anne Dicaire, mère de deux enfants de 9 et 10 ans qui fréquentent l’Aquarelle et qui s’y rendent à pied « quand les trottoirs sont déneigés. »

Mme Dicaire s’est dite très heureuse du dénouement de cette histoire : « Ils ont résolu la majeure de la problématique présentée. La rue est sécuritaire pour tous les piétons, du plus jeunes aux moins jeunes ainsi que pour les personnes à mobilité réduite. Nous constatons que le déneigement de la rue et du trottoir est fait régulièrement, dès qu'il y a une petite chute de neige. De plus, la rue est déneigée plus large, c'est à dire qu'ils font le tour des avancées de trottoir du côté Nord et dégagent le côté Sud jusqu'à la bordure du trottoir. »

Passage d’une douzaine d’autobus scolaires

En plus de cette problématique de déneigement, le couple de résidents avait également soulevé une deuxième problématique, venant se greffer au problème principal, le fait que cette rue soit empruntée par de nombreux autobus scolaires, surtout le matin et le soir, à l’entrée et à la sortie des classes : « Aucun de ces autobus n'a d'arrêts à faire sur la rue Notre-Dame Ouest. Ils empruntent cette rue dans le seul but de contourner le trafic des artères principales. »

Patrick Caron indique sur ce point que la Commission scolaire des Phares a fourni un rapport à la Ville : « Pour eux, les 12 autobus qui passent par la rue ne sont pas en conflit avec les heures de passage des élèves de l’Aquarelle, car ils passent plus tard. Il y a aussi beaucoup de piétons qui empruntent la rue, notamment des travailleurs des services de santé qui se rendent à l’hôpital. »

Le directeur des Travaux publics précise que la Ville n’a pas de contrôle sur une modification des tracés des chauffeurs d’autobus. « Nous pouvons interdire à des camions lourds d’emprunter certains tronçons, mais pas aux autobus. »

Révision de la politique de déneigement

M. Caron ajoute que la Ville est en train de revoir sa politique de déneigement, le plan datant d’une quinzaine d’années : « Le plan a été modifié çà et là au fil du temps, mais une analyse en profondeur va se faire en 2017 pour une prise de position à l’automne. La Ville s’étend, par exemple, cela a évolué beaucoup au sud d’Arthur Buies, près des près du Saint-Rosaire et il n’y a pas assez de trottoirs pour aller chercher les gens. Nous allons revoir l’ensemble du territoire en fonction de nouveaux critères, densité, corridors scolaires, services de santé, etc. »

La rue Notre-Dame Ouest fera partie du nouveau plan : « Il est clair qu’il y a beaucoup de mouvement dans ce quartier, il y a une épicerie, deux écoles, des corridors scolaires, une garderie », fait observer le directeur.

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